HONEY ISLAND: Custom Made (2023)



Ce groupe s’est formé à San Francisco mais a ensuite émigré à la Nouvelle Orléans. Un sacré écart géographique ! Mais l’originalité de cette formation réside surtout dans les différents styles abordés dans cet album. L’ambiance générale est plutôt au country-rock rapide et mélodique avec deux très bonnes chansons (« Gone » et « Down the line »). «High river rag », funky et syncopé, évoque les premiers albums de Charlie Daniels avec une slide furieuse et sudiste en diable mais aussi un orgue à la Taz Di Gregorio. Le groupe donne aussi dans la country/soul (« Wildfire », « By and bye ») et la funky/soul (« Sugar for sugar »). Les titres restants peuvent légèrement surprendre par leur tendance rhythm’n’blues mais sont agréables à écouter. Les musiciens affichent un très bon niveau technique et leurs compositions se révèlent d’une grande qualité. La guitare reste discrète mais ses interventions sont toujours inspirées. Par moments, ce disque sympathique fait penser au Poco de la grande époque (ce qui n’est pas la moindre des références). Un album pour les amateurs de bonne musique.

Olivier Aubry

Formé en 2005 à San Francisco, après avoir quitté New Orleans en plein Katrina, le groupe s’articule autour d’Aaron Wilkinson, Lee Yankee, Sam Price, Chris Spies et Garland Paul. Il a enregistré cet album dans divers studios des USA, dont le fameux Eagle Wind Sound, du chanteur d’Alan Parson Project dans le Colorado. Ils citent comme influences musicales : Taj Mahal, le blues et toute l’histoire musicale du Mississippi et de la Nouvelle Orléans, tout en essayant de retransmettre en live les sonorités de Van Morrison et des Allman Brothers. Un groupe à découvrir et un album qui se déguste au fil des superbes Second son, Down the line, Wildfire et By and by.

Chris MARQUIS